Le Pride of Baltimore 2 restera à quai jusqu'au mois de janvier

Longue escale nazairienne après l'avarie

Ils sont douze marins et un capitaine, originaires du nord des Etats-Unis. Après une avarie en septembre dans le golfe de Gascogne, l'équipage est toujours à quai dans le bassin du commerce. En attendant la remise en état du navire. Un vieux gréement admiré de tous les amoureux de voile.

Le marteau suit un rythme régulier. Avant que la pluie tombe, Myles Thurlow s'empresse de glisser une fibre entre les interstices du plancher. Le pont du Pride of Baltimore 2 n'a pas résisté à la chute du mât. Depuis plus d'un mois, les marins restent à quai.

Le travail de réparation occupe l'équipage chaque jour de la semaine, jusqu'à 17 heures. Les nuits et les repas se passent à bord. Les soirées, dans les cybercafés de la ville. « Pour écrire à la famille, aux amis », indique Myles Thurlow.

 

Doucement, la goélette reprend vie. Elle avait triste allure à son arrivée. Le bout dehors cassé. Le mât, brisé en deux. S'il n'avait connu une telle avarie, le Pride of Baltimore, propriété de l'Etat du Maryland aux Etats-Unis, devrait se trouver à Valence.

L'équipage a l'habitude des voyages au long cours et des séjours dans les ports. La goélette s'expose souvent au public. Rapide en course, élégante à quai, elle était notamment la fierté de Brest 1996.

Mais cette fois, le temps paraîtra plus long. « Les réparations ne seront pas finies avant le mois de janvier », assure Jan Miles. Un appel d'offres international a été lancé pour construire une copie du mât, réparer la cabine ou encore refaire le tableau arrière. Les négociations sont en cours. Mais le capitaine, ne cache pas qu'à Saint-Nazaire, « les compétences et les ressources sont très bonnes, les prix compétitifs ».

 

David PROCHASSON.

Article Ouest-France paru le 21/10/2005