Les Chroniques de l'estran |
|
Rue
Notre-Dame Tu étires ton étroit ruban de l’église au moulin Artère de la ville haute, tu irriguais la vie Les âmes des corsaires hantent le parvis Le vent d’ouest parle de courses et de marins Muettes les marchandes de poissons Les roues de leurs camions ne grincent plus De tes trottoirs les poulbots ont disparu Plus de bonbons place Cambernon Jadis tu abritais encore deux boulangeries Le bois des boutiques n’habille plus la pierre Le rideau est tombé sur la dernière boucherie La maison du onze est désormais à ciel ouvert Ses poutres calcinées, sa façade meurtrie Plaie béante où s’envole l’enfance d’hier 25/4/02 Devant le 11
Copyright © 2002 jmd. Tous droits réservés. |