Le Vendée Blog de JM
J41 –jeudi 20 décembre
Quarante jours qu’ils sont en mer, qu’ils doivent composer avec une certaine solitude… Les navigateurs du Vendée Globe sont maintenant plus ou moins à la mi-course. En tête de flotte, les pensées se tournent vers le cap Horn.
Les deux leaders foncent à vive allure vers la première porte des glaces de l’océan Pacifique. En passant au sud des îles Auckland, le tandem Gabart – Le Cléac’h n’a pas hésité à traverser le plateau de Campbell. Au risque de rencontrer une mer comme défoncée par un tractopelle fou. La raison en est simple : sur la limite ouest du plateau, les fonds remontent brusquement de plus de 3000 mètres à moins de 500 mètres. Cette brusque variation de la profondeur entraine ipso facto une diminution de la longueur d’onde de la houle. La mer y devient abrupte, difficile à négocier. A bord de Banque Populaire, Armel Le Cléac’h a même dû se coltiner de reprendre la barre, malgré les vagues qui passaient régulièrement par dessus la casquette du roof. Mais il est parfois des conditions où le toucher de barre d’un marin est bien plus réactif qu’un pilote automatique, aussi sophistiqué soit-il.