jeudi 10 novembre 2011
La vie de château en Somme
Au fur et à mesure de notre progression vers l’Est les grains se sont espacés pour laisser place à de larges embellies mettant en valeur toutes les nuances de l’automne sur les collines boisées du pays d’Auge et nous décidons de nous griser ce midi juste au nord de Pont l’Eveque. Enfin, façon de parler bien sur car après un fond de rosé votre serviteur passera à l’eau ; route oblige. Après avoir enjambé le pont de Normandie et traversé le plateau du pays de Caux et les vallées du pays de Bray, nous sommes en approche de la baie de Somme où nous arrivons vers 16h30 au château des Tilleuls, vieille masure désertée par ses maitres l’endroit ne manque pourtant pas de charme et l’accueil est chaleureux. Nous nous posons à coté d’une poignée de britanniques et de néerlandais. Il y a même un espagnol qui s’est égaré dans cette contrée picarde.
Vendredi 11 novembre
Route dans le brouillard qui enveloppe le Nord avec ici et là des bancs plus épais. Arrêt déjeuner un peu avant la traversée de Dunkerque. Nous parcourons l’A16 prestement et arrivée à Bruges vers 15h30 ; le temps de nous raccorder au réseau et nous marchons d’un pas alerte vers le centre ville. Les éclaircies se généralisent augurant d’un ciel limpide pour le crépuscule. Un panneau à la porte de la ville nous indique que le festival du chocolat a commencé le 6 novembre. Il y a toujours autant de monde devant les innombrables vitrines spécialisées de la capitale mondiale du chocolat. Le jour décline et la mise en lumières des maisons du XIV et du XVème permet d’apprécier pleinement leurs détails sculptés et les fenetres à meneaux prennent du relief donnant vie à ces vénérables façades, le jour décline, les derniers bateaux parcourent encore les canaux, feux de navigation allumés. Après avoir découvert la grande place et sa fontaine aux pécheurs qui bordent la grande salle de concerts, nous nous engouffrons dans la galerie dont tout un coté est occupé par « the beerwall’ ce mur de bières est impressionnant, elles sont toutes là, escortées de leurs verres dédiés. L’odeur des gaufres parfume la grand place devant le beffroi tandis que les pas des chevaux claquent vivement sur les pavés. Les passagers des carioles ont les jambes recouvertes de plaids protecteurs et écoutent attentivement le discours du cocher. Je savoure l’instant et tente de saisir l’atmosphère du cœur de ville qui s’apprête à plonger dans la nuit. Nous repartons vers notre chez nous béret et bonnet bien à poste sans trop ressentir la fraiche qui prend possession des rues. Une balade de santé d’une douzaine de kilomètres. De quoi juste s’ouvrir l’appétit. Demain nous reviendrons avec nos montures.
Samedi 12 novembre
Vélos à terre. Les trois quarts d’heure de la veille se transforment en vingt minutes. Nous les amarrons devant l’hotel de ville. Peu de monde, il est à peine dix heures et le ciel d’azur est au rendez vous. Nous entrons dans la chocolaterie repérée la veille. L’accueil est sympa et le maitre des lieux soignent ses clients en proposant une dégustation de sa production artisanale. Mission accomplie, nous filons acheter quelques bières et ainsi lestés nous roulons de nouveau sur les pavés puis sur la piste cyclable, parcours habituel vers notre camion. Services effectués, nous quittons le memling en direction de la Normandie. L’aire des boucaniers du Tréport est prise d’assault, nous la rayons définitivement de nos destinations futures, et optons pour le mont bois joli, perché sur une colline surplombant Criel sur mer. L’endroit est paisible et jouxte un bout de côte menacé par la mer, propriété du conservatoire du littoral. Les cormorans, et autres canards nous font un concert alors que nous empruntons le GR21 en direction de la plage. Il fait presque nuit. Nous reviendrons par la route sous la lumière des lampadaires oranges. Apéro et mots de passe. Notre omnidirectionnelle fait merveille haute et claire sur le roof !
Dimanche 13 novembre
Balade matinale à l’observatoire des oiseaux, une tour en bois dominant un espace façon mare de Vauville en un peu moins étendu, quelques photos de la pointe blanche de la falaise de Criel et décollage vers le pays d’Auge pour la pause déjeuner. Retour dans le Cotentin , arrêt traditionnel sur l’aire de Bricquebec pour évacuation des eaux grises et noires et mise à jour du journal de bord. 9598 kms pour la première saison. 17h30 Terminé pour la barre et la machine