Route vers l’ouest en direction de Bergerac hier jeudi et déjeuner à Lalinde. En début d’après midi nous nous arrêtons au moulin de la Rouzique à Couze, sur les bords de la rivière du même nom. C’est au milieu du XVème qu’apparurent les premiers moulins à papier dans la région. La qualité de l’eau de la rivière Couse et sa situation géographique idéale car proche de la Dordogne vont faire du village de Couze le berceau de la papeterie Périgordine. Treize moulins à papier vont être installés dans les siècles suivant sur les rives de la Couze.
le moulin sous le roc
le moulin de la Rouzique
Françoise fière de sa production
Le moulin de la Rouzique dont l’existence est attestée depuis 1530 cessera sa production en 1983. Une dizaine d’années furent nécessaires pour faire revivre le moulin ce qui nous a permis de le visiter hier en état de marche. Pour preuve, Françoise a produit sa propre feuille de papier à partir de la pâte obtenue après défilage et defribrage des pétassous (petits carrés de chiffons de lin et de chanvre) Au retour, je mettrai en ligne une petite vidéo relatant cet épisode technique fort sympathique.
Descente vers le sud ensuite pour découvrir la très belle bastide de Monpazier et sa place centrale fort bien conservée me donnera l’occasion de réaliser là ma première photo à 360°
Le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenet, futur roi d’Angleterre fait tomber au XIIème siècle le Périgord dans le giron Anglo-Saxon. Plus tard le traité de paix signé entre St Louis et henri III confirmera l’influence anglaise sur les terres situées entre les rivières du Dropt et de la Dordogne. Les bastides, villes neuves, poussent alors aussi vite que les villes du far West, pour affirmer les positions des signataires qui se regardent en chiens de faïence des deux cotés de l’incertaine démarcation entre français et anglais.
la place centrale de monpazier
Nous décidons de passer la soirée et la nuit aux portes de Monpazier.
