Il y a quelques jours les concurrents de la mini sont arrivés à Bahia.
Oui, vous connaissez cette course transocéanique, “la plus solitaire des transats” sans assistance, sans ordinateur, sans routeur et qui plus est, sur des bateaux de la longueur de Soleil Noir. Excusez du peu.
Un peu d’histoire :
Anciennement Mini-Transat, La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 a été créée par le Britannique Bob Salmon, convoyeur professionnel et amateur de course au large, en réaction à la débauche de moyens financiers et techniques constatées lors de la Transat Anglaise de 1976. Cette nouvelle course se devait donc d’être à la portée de toutes les bourses et pour garantir toute dérive, la taille des voiliers pouvant y participer ne devait pas dépasser la limite des 6,50 mètres.
Les deux premières éditions organisées en 1977 et 1979 reflètent cet esprit de simplicité et de modestie : un départ officiel en Angleterre, à charge ensuite aux premiers concurrents de se déclarer en passant la ligne d’arrivée aux Antilles. D’année en année, La Charente-Maritime/Bahia Transat 6,50 est devenue une épreuve reine, sans jamais avoir renoncé aux partis pris qui ont présidés à sa création. Toujours accessible aux budgets les plus modestes et aux amateurs les plus éclairés, elle est devenue une étape incontournable pour les marins qui aspirent à une carrière de skippers de course au large en solitaire. Les plus grands noms de la discipline se sont déjà alignés sur sa ligne de départ.
Cette transat 6,50 s’est donc courue en deux étapes : La Rochelle - Funchal aux Açores et Funchal - Bahia. De nombreux skippers ont disputé cette épreuve et cette année ils étaient 79 engagés. l’édition 2011 a été marquée par 11 abandons.
Antoine Rioux, le granvillais, a participé sur un proto Lombard (l’un des plus beaux bateaux de la flotte dit on)portant le n° 800 et sponsorisé par le groupement de meuniers Festival des Pains. Antoine, arrivé quatrième à Bahia, se classe 3ème au général. Beau résultat pour ce jeune champion en devenir qui rêve de participer à la prochaine route du rhum sur un class 40. J’espère que dans le pays Granvillais les entreprises vont se mobiliser pour accompagner ce projet du jeune skipper. Granville se doit de trouver un successeur à Christophe Auguin et nul doute que Antoine Rioux pourrait, à mon sens, s’en montrer particulièrement digne.
Antoine Rioux, un skipper heureux
