Nouvelle grande étape dans l’histoire de L’Hermione, la frégate de La Fayette reconstruite à Rochefort : le conseil d’administration (CA) de l’association Hermione La Fayette, réuni ce week-end à Paris,a donné son feu vert pour le voyage aux Etats-Unis prévu en 2015.
Au vu des engagements financiers déjà obtenus et des échéances, le CA a estimé pouvoir appuyer sur le bouton. Les partenaires, le financement le parcours et les dates du voyage seront officialisés début 2014.
Avec l’accord des autorités, L’Hermione prendra la merpendant deux mois en septembre et octobre prochains afin d’effectuer des essais techniques et préparer l’équipage.
L’association lancera le recrutement de l’équipage qui sera composé de 80 personnes,dont un tiers de professionnels et deux tiers de volontaires,dans le courant du premier semestre 2014.
En janvier de cette année, je formulais un vœu, si vous êtes un familier de ce blog, vous avez du en prendre connaissance mais vous pouvez toujours, si l’article vous a échappé, le découvrir ici : à propos de voeux
A suivre…
Votre serviteur est allé rendre visite à L'Hermione en septembre 2013
Tous les articles concernant L’Hermione parus sur ce blog sont ici : Hermione
Nous avons entendu du bruit cette nuit et quelle ne fut pas ma surprise ce matin en découvrant cet ours dansant dans notre chambre scandinave sur la peau de renne achetée a un same dans le nord de la Norvège il y a trois. Il a du descendre des hauteurs du Svartisen, je n’aurais jamais du mettre l’image de ce glacier à la tête du lit. La dernière fois que j’ai croisé l’un de ses congénères, c’était à Tromsö en 1971…
Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Disons le franchement, un coup de chance inouïe aussi.
Votre serviteur a renoué hier après midi avec cette technique de pêche connue sous le nom de surf casting. Météo correcte, plage de Vauville dans la Hague sud et vieux lancer en fibre posé sur son pied d’alu plein de poussière retrouvé dans le garage qui, pour l’occasion, a repris du service et a plongé sa pointe dans le sable à la laisse de basse mer du coté de la crecque sous la falaise dominée par l’allée couverte dissimulée dans les fougères rousses.
Bol d’air, embruns et hameçon boetté avec un ran (ou bulot si vous préférez). Puis, c’est le moment tant espéré : le scion qui se courbe, la tension du crin et la courte lutte pour voir surgir enfin des flots la flêche d’argent qui tente vainement d’échapper à son funeste sort. Le gant de plongée pour éviter la pointe de l’arête dorsale et hop dans la bourriche !
Vendredi 6 décembre
Paré pour le passage au four
Rappelons que le bar vient du germanique “bars” qui signifie “pointe” ainsi nommé sans doute à cause de cette nageoire dorsale redoutable et très pointue.
Préparation simplissime pour ne pas occulter le succulent goût de ce bar invité à notre table ce midi. Tomates, poivrons, oignons au four sans oublier l’excellent muscadet ramené de chez Vincent (le bien prénommé) Le Roch, notre viticulteur hôte de Muzillon dans le sud du pays Nantais. Vinea, mea, delectae comme il est écrit sur la bouteille.
Bon appétit !
il y a des jours comme cela où la vie à terre vaut que l’on s’attarde un peu sur ces moments de partage, de joie simple d’être à table, et disons le tout net, de bonheur culinaire dont on reparle bien souvent longtemps après tant il vous a procuré du plaisir. Pour preuve, l’épisode de la sole de 47 cm qui elle aussi, s’était invitée à notre table un beau jour d’août 1997 à Granville, mais ceci est une autre histoire…
Le cousin de Françoise nous a donné, il y a déjà fort longtemps, cette recette de chocolats. Pâtissier chocolatier à Saint Lo et cibiste à ses heures dans les années passées (je suis entré en contact pour la première fois avec lui par radio alors que j’étais seul à bord de Soren du coté des Huguenans, dans l’archipel de Chausey) ce professionnel, aujourd’hui retraité, coule des jours paisibles sur les bords de Rance quand il n’est pas posé à Agadir pendant l’hiver. Bref, cet ancien directeur de discothèque (son premier métier) qui a vu défiler dans son établissement parisien les idoles des années 60 nous a donc donné cette recette simple à mettre en oeuvre et qui, en ces temps de l’avent, devrait normalement vous titiller les papilles.
Rien ne vous empêche bien evidemment de laisser libre cours à votre imagination pour y apporter votre touche personnelle en ajoutant tel ou tel ingrédient. En attendant voici quelques éléments de départ en cliquant ici : chocolats maison
Damien Rousseau et Matthieu Alluin sont arrivés cette nuit (1h55) à Itajai, au Brésil, après 24 jours et 23 heures et 40 min de course, en se classant 17ème de la Transat Jacques Vabre. Ils ont parcouru 5917 milles (10958 km) à 9,87 noeuds de moyenne.
Un immense bravo à nos deux skippers qui ont navigué à l’Est de la flotte sur une grande partie du parcours, longeant notamment le Portugal et passant le long des côtes de la Mauritanie.
Matthieu Alluin, co-skipper du Class 40’ Mr Bricolage:
« Très, très belle aventure à tout point de vue. Humainement, c’était top ! On est bien complémentaire sur tout et ça s’est très bien passé. Bon, notre option Est vers l’Afrique n’a pas été toute simple parce qu’il n’y avait pas beaucoup de vent mais surtout il y avait beaucoup de mer. Et puis entrer dans le Pot au Noir par 24° Est, c’était parfait puisqu’on est passé comme une lettre à la poste ! La baie de Rio en revanche n’a pas été très coopérative… Mais la régate au contact nous a permis de nous remotiver à la fin. Le bateau est en superbe état : aucun bricolage à faire ! »
Enfin, un peu d’espoir… Un serial entrepreneur qui a traversé l’atlantique sur un catamaran, voilà un homme qui devrait savoir gouverner, non ? Autre navigateur, Marc Thiercelin fait partie de son mouvement.
Le blog dédié “mer” de votre serviteur ne peut donc ignorer leur action républicaine moins d’un mois après le 220ème anniversaire du siège de Granville, haut lieu du sauvetage de la république comme je l’écrivais dans un précédent article. Celle-ci a plus que jamais besoin de ses citoyens qui, à bord du bateau France, commencent à s’organiser pour reprendre la barre, la tentative de mutinerie des bonnets rouges semble avortée mais l’urgence demeure : il faut débarquer le capitaine, constituer un nouvel équipage, et changer de cap pour éviter les cailloux. Déjà quelques rats ont commencer à quitter le bord, ce qui n’est pas vraiment bon signe…
Comme vous l’aurez constaté, le logo de Nous Citoyens flotte désormais à bord de ce modeste blog. Souhaitons bon courage à Denis Payre, blond en affaires, bleu en politique mais un peu de sang neuf ne devrait pas nous faire de mal face à tous ces vieux apparatchiks sclérosés, professionnels du cumul qui ont malheureusement (ou hélas peut être volontairement pour cause de mandat à renouveler sans trop de vagues) oublié que l’action politique doit avant tout être une mission au service de l’ensemble la population.
Ancien agent du Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives, votre serviteur se devait de rédiger quelques lignes sur ce que l’on appelle désormais les énergies marines renouvelables. La presqu’ile du Cotentin, Cherbourg et la zone du raz Blanchard sont d’ores et déjà et seront encore plus dans l’avenir de hauts lieux de développement de ce type d’énergies alternatives, donc je me suis mis au clavier et l’article rédigé hier vient, après avoir été validé par le comité des rédacteurs, d’être mis en ligne sur Agoravox, le média citoyen, je vous livre ici le chapeau, comme l’on dit dans les rédactions :
Le seul rayonnement solaire absorbé par les océans représenterait entre 20 000 et 30 000 GigaTonnes d’équivalent pétrole (GTep), soit 2 000 fois la consommation annuelle mondiale d’énergie - c’est dire le formidable potentiel énergétique des océans !
Le coût des combustibles fossiles et l’engouement croissant pour les énergies non polluantes expliquent l’intérêt pour les énergies marines renouvelables (EMR), dont les premiers modèles sont opérationnels pour une utilisation commerciale. L’industrie française profite de l’expérience de ses industriels de la mer pour s’implanter sur le marché émergent des EMR.
Passage à bord de Soleil Noir cet après midi et au chapitre des essais du lundi, un premier affichage du logiciel de navigation développé par Jappesen. Cette appli (gratuite) sous androïd permet d’avoir un trait de côte et quelques icones basiques dont une permettant le suivi de la trace du bateau.
Principal avantage, le soft fonctionne en dehors des réseaux terrestres et seul le gps de la tablette est sollicité. Autre point fort, la grande autonomie de la galaxy tab 3 de Samsung qui approche les 10 heures. il s’agit donc là d’une aide à la navigation qui vient compléter l’AIS du smartphone utilisé jusqu’à présent à bord de SN.
A prévoir pour la prochaine saison, le logiciel et la cartographie associée de Navionics. La définition des cartes et les outils même s’ils n’ont pas toutes les fonctionnalités offertes par OpenCpn sur PC devraient permettre de se recaler aisément.
Notons que la tablette avec son gps intégré constitue sans aucun doute un outil particulièrement bien adapté - notamment grâce à sa grande autonomie - à notre programme de navigation cotière.
La rue du midi offre une vue imprenable sur le port et la baie
Passage à Granville vendredi 29 et samedi 30 novembre non sans bien sûr jeter un oeil sur Marité qui a pris ses quartiers d’hivernage au quai d’Orléans dans le bassin du commerce. Comme chaque année, à cette période, l’équipage assisté des amis du navire a rentré toutes les voiles et une partie du gréement courant. De menus travaux d’entretien courant vont suivre.
Votre serviteur dispose d’un point de vue privilégié depuis la haute ville, l’appartement de mémé a en effet ses deux grands yeux ouverts en permanence sur le port et la vue porte sur la pointe de Carolles et au delà vers le fond de la baie du Mont Saint Michel.
Un véritable poste de vigie d’autant que les jumelles posées près de la fenêtre sont d’excellente qualité. Tout ceci associé à l’appli androïd de Marine Traffic permet de contrôler les entrées et sorties de tous types de navires.
C’est ainsi que nous avons pu assister dans l’après midi de vendredi dernier à l’approche du port puis à l’arrivée de Pluto (non, ce n’est pas le chien de Mickey !) un caboteur britannique construit en 1984 de 83 m de long qui est venu accoster au quai sud pour charger du gravier. Nous avions sa vitesse, son cap en direct alors qu’il passait au sud du loup.
Ah, si François Léonor Couraye du Parc voyait cela, l’armateur de l’Aimable Grenot nous prendrait pour de véritables magiciens, lui qui ne disposait à terre que d’une longue vue couverte d’une peau de chèvre… Autre temps, autre technologie.
Bref, le dernier morutier français en bois va donc prendre un peu de repos avant de montrer l’année prochaine son élégante silhouette le long du littoral français et ce, excusez du peu, jusqu’à Bayonne. Nous en reparlerons.
Après s’être essayé sur la frégate Göteborg , Jens Langert a entièrement conçu le gréement de la frégate Hermione Le Suédois transmet depuis deux ans son savoir-faire unique.
Jens Langert, le gréeur suédois de L'Hermione (photo A.L.)
On le sent ici comme chez lui. Dans son antre bricolé sur le chantier de l’Hermione et placardé d’esquisses au crayon noir, Jens Langert se sert un thé en partageant en direct la play-list de son fils resté en Suède.
Depuis deux ans, le gréeur suédois partage son temps à part égale entre son pays et Rochefort. Choisi par l’association pour son expérience sur le Göteborg , petit frère de la frégate Rochefortaise, il transmet depuis deux ans son savoir-faire unique à la petite troupe d’ouvriers et bénévoles qui gravitent autour du chantier. « J’ai déjà fait toutes les erreurs sur le Göteborg. C’est une bonne chose pour ici », plaisante-t-il, dans un français approximatif mais compréhensible.
À l’origine architecte pour la construction de maisons, Jens Langert est arrivé sur le Göteborg par le dessin. Devenu chef d’atelier, il en débarquera onze ans plus tard comme gréeur, spécialisé dans le cordage de chanvre. C’est après avoir accosté à La Rochelle à bord du navire suédois en 2005, qu’il vient pour la première fois à Rochefort. « J’ai vu débarquer deux gars dans nos bureaux, qui voulaient visiter l’Hermione, se souvient Isabelle Georget, de l’association, la première à l’avoir rencontré. Quelques années plus tard, c’est elle qui enverra Laurent Da Rold et Jean-Philippe Houot, directeurs du projet Hermione et en charge du suivi de sa construction, tirer des bords sur le Göteborg avec Jens.
Depuis, le Suédois s’est acclimaté aux rivages de la Charente, vit en colocation chez Annick dont la grande maison du centre-ville est devenue une adresse qui circule entre voyageurs de passage. Il est tombé raide dingue de L’Hermione . « C’est le plus beau bateau du monde », résume-t-il sans rire et sans emphase.
À partir de croquis et des descriptions de l’époque, il a redessiné le gréement de la frégate jugé extrêmement complexe par les meilleurs spécialistes. Les esquisses et les plans, minutieusement tracés au crayon, sont tous réunis dans un carnet, future archive du XXIe siècle, qui sert de base de travail à tout le monde.
À n’en pas douter, le gréeur est venu à Rochefort pour transmettre son expérience et ses compétences. Ses nouveaux amis le confirment : le Suédois est « un gars hyper généreux ». Mais aussi « fonceur qui n’a pas peur de se planter. Il met un peu d’audace que nous, nous n’avons pas toujours. Il transmet une sorte de confiance », résume Anne Renault, la voilière de l’équipe.
Quand il n’est pas sur l’Hermione , Jens Langert fabrique de drôles d’engins à voile, comme le « wind wagon ». Une sorte de chariot tout en bois mais équipé d’un gréement traditionnel. Il y a deux ans, le projet l’a emmené jusque dans le désert du Nevada, aux États-Unis, pour tester la machine qui a pu parcourir 500 kilomètres et filer à une vitesse de pointe de 45 km/heure. Pas étonnant donc que l’aventure de l’Hermione , aussi incertaine que géniale, l’ait tenté. Quant à savoir comment il voit l’avenir de la frégate, ne vous attendez pas à une réponse académique, voire politiquement correcte.
« Je rêve que l’Hermione navigue le plus possible, pendant des années. Qu’elle fasse des tours du monde, et qu’elle ne revienne que deux mois à Rochefort. Un bateau qui reste à quai est un bateau qui pourrit ». Si l’Hermione navigue autour du monde, elle fera rayonner Rochefort et sera accueillie en héros quand elle rentrera au port. Mais penser qu’elle va pouvoir naviguer de temps en temps, en formant à chaque fois un équipage, c’est un peu idiot. Cela va être très difficile et très coûteux », assure-t-il. Votre serviteur pense la même chose mais hélas nous n’avons pas la culture maritime de nos amis scandinaves et cependant si le fantôme de la Royale hante parfois quelques ports français, il faut bien avouer qu’il y a fort longtemps qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle même…